UNION  NATIONALE  DES  COMBATTANTS

Fondée en 1917 - Reconnue d’utilité publique par Décret du 20 mai 1920


Médaille pour les victimes du terrorisme

Au JO du 13 juillet, vous trouverez le décret de création de la médaille de reconnaissance aux victimes du terrorisme (voir le décret à télécharger).

 

Quelques points importants :

  1. La médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme est décernée à compter du 1° janvier 2006 par décret du Président de la République à des Français ou des étrangers (sous conditions), tués, blessés, séquestrés au cours d'actes terroristes.
  2. La médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme se porte juste après l’ordre national du Mérite...c'est à dire avant les croix de guerre.
  3. L’administration de la médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme est confiée à la grande chancellerie de la Légion d’honneur.
  4. Contrairement à une rumeur qui avait couru à la suite de la non-attribution de la LH aux victimes du Bataclan, le texte ne prévoit pas de grade (chevalier, officier, commandeur..).

 


La décoration représentera "une fleur à cinq pétales marqués de raies blanches pour rappeler la couleur du ruban et chargée de cinq épis de feuilles d'olivier pour symboliser la valeur de la paix au sein de la République", avec au centre une médaille couleur argent bordée de bleu, avec l'inscription "République Française" et, au cœur, la statue qui représente la République sur la place du même nom à Paris, devenue un lieu de recueillement emblématique après les attentats de 2015.

 

Joël LE CLOITRE

Président de l'UNC Gironde


Eléments de langage proposés sur la création de la médaille Nationale de Reconnaissance aux Victimes du Terrorisme

  1. La création de la médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme est une bonne idée :

 

- Elle témoigne de la solidarité du pays envers les blessés ou les familles des tués.

- C’est un acte de reconnaissance de toute la Nation auquel l’UNC adhère sans réserve au niveau du principe.

 

     2.Toutefois donner rang à cette médaille, malgré toute sa valeur, juste après l’ordre national du Mérite avant les Croix de guerre, la Valeur militaire constitue pour l’UNC une provocation inutile vis-à-vis du monde combattant.

 

- Si c’est une maladresse – elle doit être dans ce cas corrigée, sinon cela témoigne d’un mépris délibéré dont l’UNC prend acte !

- Il y a, en effet, une différence fondamentale entre les citoyens ou citoyennes, victimes malheureuses d’actes terroristes parce qu’ils sont au mauvais endroit, au mauvais moment et les soldats qui combattent ou ont combattu pour la France, les armes à la main et qui risquent ou ont risqué leur vie pour elle !

- Les décorations attribuées aux combattants sanctionnent des actes de bravoure, des blessures de guerre, des conduites exceptionnelles au combat, etc...

- La médaille nouvellement créée sanctionne un acte non volontaire.

- Son positionnement remet ainsi en cause la hiérarchie dans la reconnaissance. Il affecte tous ceux qui seront le meilleur bouclier de nos concitoyens par leur engagement et leur acte de combattants pour éviter que les français continuent à devenir… des victimes.

 

L’UNC déplore donc non pas la création de la médaille mais son ordre inconvenant dans la préséance des décorations.

 

     3. Une fois de plus, cette décision a été prise à la hâte, sans aucune consultation des associations du monde combattant comptent parmi leurs membres ceux qui sont ou ont été aux premiers rangs de la lutte contre le terrorisme.

 

- Cette décision accentue cette ambiance de victimisation, déjà perceptible dans des opérations de commémoration axées essentiellement sur la repentance : esclavage, guerre de colonisations etc. Elles sont particulièrement délétères à l’esprit de défense, au patriotisme.

- La compassion légitime que nous devons aux victimes ne doit pas l’emporter sur la reconnaissance que le Pays doit à ceux qui accomplissent ou ont accompli des actes de bravoure ou simplement accomplissent leur devoir de protection de nos concitoyens.

- Dévaloriser les combattants, c’est donner raison aux terroristes.

 

La rectification de ce décret concernant l’ordre de préséance, serait un signal fort pour montrer aux terroristes que nous ne sommes plus disposés à la seule compassion ou au fatalisme mais à la riposte.

 

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